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J’ai donc donné à voir les vestiges de ce bâtiment décrit par l’écrivain argentin par un tracé au sol, des maquettes à taille réelle, des éléments de l’architecture, des fragments de mur, de « l’univers (que d’autres appellent la Bibliothèque) »*.
Un des aspects fondamentaux de mon travail d’artiste plasticien se présente sous forme de répliques en béton de chaux des vestiges de murs qui séparent, ou ont séparé, des visions du monde différentes, voire opposées. Sur fond de mythe babélien, ces plaques représentent l’ultime témoignage d’une entreprise qui a disparu, d’une entreprise au sens large, qui a échoué. Nous ne connaissons pas les raisons de cette disparition et de cet échec, mais ces objets de mémoire permettent de raviver la réalité de ce qui fut un lieu de travail, et d’évoquer l’esprit d’un temps,  aujourd’hui révolu, qui animait tous les acteurs de ce groupe humain

*Fictions, Jorge Luis Borges.

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